En tout lecteur sommeille un auteur qui se posera
indubitablement les questions suivantes :
— Qu’est-ce qu’un
livre ?
Un miroir où tout un chacun se reflète, un témoignage, une
histoire rêvée, inventée, reflet de sa personnalité, une biographie, une
autobiographie ?
— Écrire pour soi
est-ce véritablement écrire ?
Non, la finalité de l’écrivain hors motif économique est
d’être lu afin de partager ses émotions, sa passion.
Être publié est notre graal à tous, nous auteurs, mais comment
pouvons-nous y parvenir ?
Trois possibilités
s’offrent à l’auteur :
— Édition à compte d’éditeur
— Édition à compte d’auteur
— Autoédition
Aujourd’hui, nous aborderons le thème de l’autoédition qui a fait ses preuves outre-Atlantique, mais qui
est malheureusement trop méconnue en France.
Qu’est-ce ?
Le Grand Robert de la langue française nous définit ainsi
l’autoédition :
« Édition d'un ouvrage directement par son
auteur, sans passer par un éditeur. »
Il est important de ne pas confondre cette forme d’édition
avec l’édition à compte d’éditeur ou avec l’édition à compte d’auteur.
N’en déplaise à certains éditeurs, l’autoéditeur est un
éditeur à part entière dont le but est de présenter un catalogue limité à sa
production personnelle.
Nous étudierons ci-après les options qui s’offrent à lui afin
que ce projet se réalise.
Bien qu’elle véhicule la plupart du temps une image négative,
cette forme d’édition n’est pas l’apanage des seuls découragés de l’édition à
compte d’éditeur, elle peut être le choix personnel de l’auteur qui souhaite
maîtriser son œuvre depuis sa création jusqu’à la rencontre avec son public. La
voie de l’indépendance a fait de nombreux émules. Elle permet également
d’éditer des ouvrages relevant de domaines très spécialisés qui ne sauraient
intéresser un éditeur traditionnel. Notons au passage qu’aux Etats-Unis, ces
dernières années, cette forme d’édition
dépasse l’édition classique en nombre de livres.
L’autoéditeur doit connaître les différentes étapes de la
publication d’un livre et bien maîtriser sa partie technique. Il en assumera
les différentes étapes seul ou fera pour certaines d’entre elles appel à un
prestataire de services ce qui augmentera le coût du livre. Après avoir écrit
son livre il en effectuera la mise en pages, corrigera les épreuves après avoir
examiné avec soin le bon à tirer fourni par l’imprimeur avant que celui-ci ne
lance l’impression et se conformera aux mentions légales obligatoires. Il se
consacrera enfin à la promotion de son livre en utilisant tous les moyens mis à
sa disposition et à sa vente sans avoir omis d’en calculer son juste prix.
Parmi les obligations légales il effectuera la demande d’ISBN et n’oubliera pas
de rappeler tant à l’imprimeur qu’à l’éditeur leurs obligations réciproques
d’effectuer les dépôts légaux nécessaires. Les mentions légales devront
naturellement être imprimées sur le
livre.
Nous en profitons pour rappeler l’excellent livre de Nicolas
Delecourt et de Laurence Happe-Durieux, « Publier son livre » dont
nous avons récemment effectué la chronique et dans lequel vous trouverez la
marche à suivre afin de vous faire éditer sans omettre une seule étape de ce
parcours.
Afin de parvenir à ses fins l’auteur autoéditeur sera confronté au choix suivant :
— Faire appel à une société d’autoédition qui effectuera
partie des tâches susnommées. Il devra être vigilant car les entreprises
assumant ce rôle sont désormais nombreuses et il devra en contourner les
pièges, toutes n’étant pas honnêtes et les recommander ici nous semble délicat.
Un éditorial pourra aborder cet épineux sujet.
— Créer sa propre maison d’édition.
Avant de se lancer dans une telle entreprise, l’autoéditeur
devra se renseigner sur toutes les étapes administratives dont il devra
s’affranchir tout en effectuant les choix adaptés à sa propre situation.
Cette dernière option étant complexe, nous lui consacrerons vraisemblablement un éditorial afin d’éclairer ceux qui auraient le courage et la volonté de tenter l’aventure éditoriale.
Cette dernière option étant complexe, nous lui consacrerons vraisemblablement un éditorial afin d’éclairer ceux qui auraient le courage et la volonté de tenter l’aventure éditoriale.
Merci pour ce premier article d'une série consacrée à l'édition ! Des explications claires et utiles distillées par une plume toujours agréable à lire.
RépondreSupprimerMerci pour ce commentaire qui me donne envie de compléter cet éditorial par d'autres consacrés tant à l'édition qu'à d'autres sujets que j'aborderai avec plaisir.
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